samedi 27 novembre 2010

San Antonio, ou la success-story saison 11

Depuis un mois, une équipe s'éclate sans faire de bruit. Les phénomènes Atlanta et New-Orleans, la parlote sans issue à propos de Miami (attendons un peu...) ou des Lakers, la tempête Blake Griffin. Tout cela a empêché San Antonio de faire parler de lui. Pourtant c'est bien un début de saison formidable que font les Spurs. Leur (presque) record de victoires, de meilleur départ en saison, est à l'image de leur sobriété médiatique, impressionant.
Quelles sont les clés d'un tel succès ?

Le collectif:
C'est simple. San Antonio joue à merveille sans joueur déterminant. Ginobili est revenu à son meilleur niveau (21.5 points, 5 passes), Jefferson revient aussi à un bon niveau. Tony Parker (18.7 points, 7.3 passes), malgré toutes ses histoires extra-sportives (tout ceci ne nous regarde pas) est au top de sa forme. Un contrat de 50 millions, et l'investissement est déjà payant pour la direction des Spurs. Le banc aussi est à son niveau, comprenant George Hill, McDyess, Thiago Splitter ou Matt Bonner. Pas de gros calibre mais ce banc est toujours prêt, toujours performant. Seul bémol au collectif, Tim Duncan (13.5 points et 9 rebonds). Il reste un peu en retrait, usé par ses nombreuses années au sein de l'élite nord-américaine, mais est quand même le point d'appui du collectif.

l'attaque:
107 points inscrits par match, troisième meilleure attaque de la ligue, derrière Phoenix et les Lakers. 3e les Spurs ? Comment serait-ce possible ? Le collectif, ici encore, est la raison principale d'autant de jeu offensif. C'est Ginobili qui sonne la charge à chaque fois. Leurs victoires se font toujours de +5/+10 et la longueur de banc leur permet de faire tourner et de trouver des nouvelles solutions, comme cette nuit (contre Dallas, 2e défaite de la saison) avec George Hill (21 points). Les systèmes sont nombreux, et il faut souligner que Poppovich joue le coup à fond. Finit les temps de défense drastique et de manque de spectacle. Gino et les siens ont carte blanche. La preuve, ils encaissent plus de points que ces dix dernières saisons (99 points encaissés par match). Ils défendent moins en ce début de saison, mais à quoi bon ? 13 victoires, dont douze de rang. On ne peut leur reprocher.

la confiance:
Les joueurs sont tous amis, la confiance qu'ils s'accordent entre partenaires est donc illimitée. Ils se connaissent depuis de longues années. Pour ce qui est du trio magique, cela fait 9 ans qu'ils se côtoient. George Hill ou Matt Bonner aussi se baladent du côté du texas depuis quelques temps. Du coup, Jefferson ou Blair, arrivés à l'été 2009, ou Splitter (2010) se sente à leur place. Pourquoi pas la saison dernière ? 7e en saison régulière, les Spurs faisaient jouer Gino ou Parker en sortie de banc, comptant alors sur eux pour faire exploser les défenses adverses. Puis TP s'est blessé. A son retour San Antonio tape Dallas au premier tour de Playoffs. Pas trop mal quand même. Ils enchainent 12 victoires en près d'un mois. La confiance dans le jeu se lit dans les actions des Spurs. Gino, Parker, Jefferson percutent non-stop. Ils shootent, comptant pour la première fois sur leur adresse. Qui a rarement été aussi élevée. 46%, et 42.6% à 3 points...

Alors forcément, ils ont perdus cette nuit, mais c'est contre Dallas, la franchise qui stoppe toute les séries (NO & SAS à l'extérieur à chaque fois). TP a fait un petit match, mais sort d'un mois excellent. Et demain, autre test, ils jouent New-Orleans justement. Il va falloir suivre cette rencontre pour analyser quel chemin prend chacune de ces deux équipes.

Donc pas de "MVP-potential", mais un "title-potential" à coup sûr !


Jb - P&R

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