mardi 16 novembre 2010

Muggsy's corner

Muggsy Bogues est le joueur le plus petit de l'histoire du basket. C'est une légende. Drafté en 1987, il ne connaitra que quatre franchises: Washington, Charlotte, Golden Sate, Toronto. Il passa la majeure partie de sa carrière aux Hornets, allant jusqu'au deuxième tour des Playoffs 93. Pour sa meilleure saison, il finira à 10.8 points et 10.1 passes par matchs. A 1m59.

- Questions classiques, mais indispensables, que l’on te connaisse ou non. Tout d’abord, quel est le meilleur souvenir de ta carrière ?

M.B. : Sans hésitation, je répondrais le tir de ‘Zo (Alonzo Mourning) en Playoffs contre les Celtics.

(premier tour en 1993, match 4 de la série. Zo est alors rookie. Il reste 3 secondes à jouer et il y a 103-102 pour Boston. Il y a un système mis en place, mais Larry Johnson ne récupère pas le ballon. Il arrive dans les mains de Mourning, qui, juste devant la ligne à 3-points, feinte le départ en dribble et pose ses appuis. Jump-shot et victoire des Hornets)

- Les amateurs se souviennent aussi d’un contre magnifique sur Patrick Ewing. Que lui as-tu dit juste après ?

M.B. : Qu’il m’avait permis de vivre mon rêve (rires) ! Grand moment aussi.

« you made my highlight real »

- Et les Hornets, quelle ambiance ?

M.B. : La folie. Je jouais avec mes deux meilleurs potes, Larry (Johnson) et Zo (Mourning). Ces deux là n’arrêtaient jamais, et dans les vestiaires ils blaguaient sans arrêt. Certainement mes meilleures années.

- Et alors, la vision du basket quand on est un si petit joueur professionnel (1m59) ?

M.B. : Je dis toujours « peu importe la taille si les pieds touchent le ciel » (« Doesn't matter height, if feet touch the sky! »). Je pouvais tout faire, sauf dunker bien sûr. On me parle souvent de Nate Robinson, mais je ne suis pas comme lui. Il est plus shooter, plus explosif, tandis que je jouais pour mes coéquipiers. Je cherchais toujours la bonne passe à faire. Il y a Earl Boykins aussi, et lui je l’admire car, comme moi à l’époque, il a une motivation de feu. Il a du cœur et de la passion pour ce qu’il fait.


- Tu n’en as pas assez que l’on parle de toi comme le joueur le plus petit de l’histoire ?

M.B. : Non, simplement parce que je répondais sur le terrain. C’est mon jeu qui parlait à ma place, et finalement si j’y suis arrivé, c’est que j’avais ce qu’il fallait pour. Je voulais prouver à tout le monde qu’ils avaient tort en me critiquant.

- Tu suis toujours le basket actuel ?

M.B. : Bien sûr ! Je regarde le plus de matchs possibles

- Un joueur préféré ?

M.B. : Non aucun, vraiment, c’est le jeu qui me plait, ce sport, cette ambiance. Donc je regarde tous les joueurs, toutes les équipes.

- Kobe ou LeBron ?

M.B. : Kobe, sans hésitation.

- Quel serait le meilleur joueur taille « small » aujourd’hui ?

M .B. : Chris Paul. J’adore le voir jouer. Et il fait une sacrée saison ! Je dois dire que si on avait échangé nos tailles avec Pau Gasol et bien je serai le joueur le plus dominant de la ligue, et sûrement de l’histoire.

- Et le meilleur « clutch shooter » ?

M.B. : Kobe aussi. C’est celui qui a le meilleur mental.

- Quelle équipe préfères-tu entre les Hornets, maintenant à la Nouvelle-Orléans, et la nouvelle franchise de Charlotte, les Bobcats ?

M.B. : Je regarde l’une puis l’autre. J’ai des attaches à Charlotte, c’est ma ville de cœur, mais après leur match, hop, je regarde Chris Paul et les Hornets.

- Et une équipe particulière dont le jeu te plait en ce moment ?

M.B. : Les Celtics. Ils sont très costauds, et Rondo est un des meilleurs joueurs de la ligue maintenant.

- Tu avais des petites routines avant tes matchs ?

M.B. : Pas particulièrement. Je prenais toujours une barre Crunch, et j’écoutais de la musique.

- Qu’écoutes-tu ?

M.B. : Du rap essentiellement. J’adore Jay-Z et Lil’ Wayne.

- Que faut-il manger avant les matchs ?

M.B. : A part le Crunch, je prenais des pâtes aux crevettes. Un régal.

- Un retour au monde pro grâce au coaching un jour ?

M .B. : Si l’occasion se présente, je fonce.

- Et tout le monde, jeunes ou moins jeunes, sait que tu as joué dans « Space Jam », avec Jordan, Barkley ou Ewing. Que peux-tu nous dire sur cette expérience ?

M.B. : J’ai adoré jouer la comédie, en plus c’était avec des potes, donc si je pouvais le refaire, je le ferai encore et encore. Super expérience !



L'histoire de Muggsy Bogues:



le contre sur Patrick Ewing avec les éloges de superstars:




Jb - P&R

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