mardi 5 avril 2011

Yes UConn !

An "ugly" victory. C'est par ces mots que les spectateurs définissaient le match auquel ils avaient assisté cette nuit. La finale NCAA entre les Bulldogs de Butler (8) et les Huskies de Connecticut (3) promettait un spectacle magnifique. Il n'en sera rien. Quelques points d'analyse:

Tout d'abord, les individualités ont été submergées par les collectifs. Kemba Walker (UConn), Shelvin Mack et Matt Howard (Butler) ont galéré. Les trois hommes ont finit collectivement à 10/47 aux shoots. Autant dire que les spectateurs ont eu droit à un festival de tirs ratés, forcés ou interceptés. Du coup, sans leurs jeunes stars, les deux universités se livrent à un combat physique très intense.

En première mi-temps - les matchs universitaires se jouent en 2 fois 20 minutes - c'est Butler qui prend un ascendant sur son adversaire. La raquette est tellement fermée pour les Bulldogs que ces derniers sont quelque peu forcés de prendre des shoots lointains. Et tant que ça rentre, Butler est à l'abri. Pourtant, leurs intérieurs n'arrivent pas à sortir la tête de l'eau, ils sont bouffés sous le panier par leurs match-ups respectifs. Du coup, Butler, mené 19-16 après 15 minutes de jeu (oui, c'est faible), repasse devant 22-19 après une paire de 3-points bien sentis, dont le 2e de Shelvin Mack au buzzer.

Cette réussite en fin de première mi-temps ne correspond pas au niveau affiché les 20 premières minutes: 6/27 et donc 22% de réussite aux tirs. De l'autre côté du terrain, on ne fait pas mieux. UConn est mené à la pause, et n'a pas marqué un point par minute. Personne ne l'avait vu venir, mais ce match s'est joué en défense.

Car la deuxième mi-temps a été un massacre. La star cette nuit n'aura pas été Kemba Walker (16 points à 5/19 et 9 rebonds) mais bien le jeune pivot Alex Oriakhi (11 points, 11 rebonds et 4 contres). Il a dominé la raquette, se l'est adjugée, et est repartie avec le trophée des vainqueurs et un filet, synonymes de victoire au Final Four, moment ultime pour la plupart des joueurs universitaires. 



Deux stratégies ont été utilisées en 2e mi-temps par les deux coachs. L'un a fait confiance à son banc, l'autre ne pouvait pas se le permettre. Le premier, c'est Coach Calhoun, qui a utilisé avec manière ses remplaçants. Ce sont 12 points qui ont été inscrits par ses substitutes. Contre 2 pour le banc des Bulldogs. 12 à 2, c'est une partie du run infligé à Butler. Après 7 minutes de jeu, UConn a passé un 20-3 à ses adversaires. Ceux-ci scoraient leur premier panier dans la raquette après 35 minutes de jeu !

Au niveau des stats, c'est affligeant: Butler finit à 12/64, soit 18.8% aux tirs, 8/14 aux lancers, 40 rebonds, 2 contres et 41 points. En face, UConn termine à 19/55, soit 34.5% de réussite (mais 1/11 à 3-points), 14/16 aux lancers, 51 rebonds, 10 contres et 53 points.

Au niveau du public, les effectifs dans le stade étaient assez mal partagés. En effet, Butler est connue pour être une fac très populaire et très suivie sur le continent par ses hordes de fans et d'étudiants. A croire qu'ils n'ont rien à faire là-bas. UConn est connue pour être moins génératrice d'ambiance. Du coup, dans le stade de foot US de Houston, le public n'avait d'yeux que pour Butler. Mais à Storrs (ville où est basé le campus de UConn) l'ambiance était au maximum et les milliers d'étudiants de la fac du Connecticut s'en sont donné à coeur joie toute la nuit. 

Le coach de l'année, élu par Associated Press, est Mike Brey. Il a mené Notre-Dame vers la seconde place dans la Big East Conference, et vers un spot de 5e dans le tableau final.
Le joueur de l'année est lui la sensation Jimmer Fredette, meneur 4e année de BYU et meilleur marqueur des Etats-Unis sur la saison - 28,5 points par match.


Jb - Posterdunk

1 commentaire:

  1. nul ce match ... vivement la NBA ce soir ! ça manque les top ten, stats, défaites des mavs, etc...
    GO SPURS (pas besoin de signer du coup)

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