vendredi 29 avril 2011

Kidd-napping & semis

Une nuit pleine de qualifications, de coups bas et de trois-points décisifs. Compte rendu, par ordre chronologique:



Orlando @ Atlanta:

Josh Smith
Le public des Hawks est vraiment le moins bon de la ligue. C'est une horreur. Pour un match 6 d'une série de Playoffs contre le grand rival du Magic, les gens arrivent peinards au milieu de deuxième quart-temps. Forcément, ça marque. Habitués, les joueurs d'Atlanta n'en ont pas tenu compte. Le niveau de jeu en première mi-temps n'est pas extraordinaire, à l'image des 5 games précédents. Mais quelles pauvres premières 24 minutes offensives. Hedo Turkoglu, JJ Redick, Joe Johnson et Josh Smith ne sont pas dans le coup en terme de réussite. Dans le même temps, les attaques placées ne sont pas privilégiées, et l'on voit rapidement Johnson d'un côté et Howard de l'autre prendre le jeu à leur compte. En revanche, l'intensité est là. Et certains en profitent pour tromper les arbitres. Zaza Pachulia et Jason Collins ont réussi à provoquer sans cesse et ont fait enrager "Superman" Howard. Les deux intérieurs ont fait un boulot dantesque défensivement, ils nous ont impressionnés par leur sens du sacrifice. Collins, le vétéran qui connait les finales NBA (NJ Nets 2003) et Pachulia, élu l'année dernière joueur le plus élégant par un magazine féminin ont marqué 4 points. À eux deux. En 6 matchs, ils ont inscrits 6 paniers. À eux deux. Ce n'est pas grave: il faut à tout pris museler le monstre physique qu'est Howard, et l'envoyer sur la ligne le plus souvent possible. Orlando, sur cette série, n'a pas tant d'atouts offensifs que ça. Dans le 4e quart-temps, au moment où les Hawks commençaient à perdre du terrain sur leurs voisins, c'est Jameer Nelson et Turkoglu qui ont pris feu, bien aidés par une défense faiblarde et "pas concentrée" d'après l'ancienne star d'Atlanta Dominique Wilkins. Dwight Howard, qui n'a pas une seule fois posé ses fesses sur le banc, n'a pu shooter que 14 fois, pour 8 paniers inscrits. Derrière la ligne à 3-points, le Magic signe un très faible 26.3% de réussite. Lemoins en forme restera JJ Redick, qui aurait du rentrer son shoot dans l'avant-dernière minute pour égaliser. Il était seul, Howard lui ayant fait un block pour le libérer. Il faut noter de l'autre côté un super match de Marvin Williams, qui, à l'endroit où on l'attendait le moins, c'est-à-dire à 3-points, a permis de prendre le large. Atlanta gagne cette partie grâce à sa défense et à une réussite très faible du Magic - 84-80. Ils affronteront les Bulls en demi de conférence.



Lakers @ Hornets:

Pau Gasol
Un petit Chris Paul pour un petit match. Il n'y a eu débat qu'en première mi-temps, à la fin de laquelle les Lakers de Kobe Bryant ont pris le large, menant de 5 puis 6 puis 10 points. Andrew Bynum sort un excellent match face aux petits intérieurs de la Nouvelle-Orléans, et le banc californien a vite pris les commandes. Steve Blake, Shannon Brown, Lamar Odom et Matt Barnes ont tous les quatre participé à leur manière à cette victoire. Kobe est blessé ? Que dalle, il veut juste apparaitre comme le sauveur. On en connait d'autres qui ont fait le coup auparavant. De Jordan à D-Wade, c'est connu. Bryant va très bien, et tout le bayou de la Nouvelle-Orléans est au courant. Cette nuit, ils sont allé cherché leur qualification en vrais professionnels. Pas d'états d'âme, pas de fioritures. Un jeu simple, basé dans la raquette et se jouant sans balle perdue - mis à part Bryant et Bynum qui en perdent 4 chacun. Au fil des minutes en deuxième période, les Lakers prennent le large. Joe Smith et Trey Johnson ont droit à 1 minute de temps de jeu. Victoire au final plutôt facile - 98-80 - pour les champions en titre qui passent le premier tour.



Dallas @ Portland:

Nowitzki devant G. Wallace
Cette série, je la sentais pas. À la fin du G4, quand Roy inscrit 18 points dans le dernier quart-temps et que les Mavs perdent malgré un avantage de 23 points, je la sentais encore moins. Cette nuit, c'est un Rose Garden on fire qui a accueilli les héros d'une série très accrochée. Rip City est connu pour son ambiance, alors allons-y à fond. Portland ne s'en prive pas et comment le match sur les chapeaux de roues. Incroyable, cela ne fait que 5 minutes qu'on joue et Dallas est déjà mené de 10 points. L'écart passera même à 12 puis 14 points dans les 12 premières minutes. À ce moment là, on se dit qu'on a encore un 7e match à jouer. Que les 8 défaites consécutives à l'extérieur en Playoffs ne sont pas un hasard. Et à ce moment là, on blâme surtout Shawn Marion. Il rate tout ce qu'il tente, et en plus il se fait bouffer par Gerald Wallace qui inscrit les 9 premiers points de son équipe. G-Dog finira le quart-temps sur le banc, et la mi-temps dans les vestiaires. Un mal de dos récurrent l'empêche de rester sur les parquets. Les Mavericks en profitent, et repassent devant à la mi-temps. Nowitzki est intenable - que ce joueur est fort - et Terry se joint à la fête. Stojakovic joue son rôle peinard. Dallas reprend des couleurs. Mais même à +9 à la mi-temps, toute la ville de Portland y crois encore. Ils auraient tort sinon, ils se souviennent du G4 quatre soirs auparavant. Quand l'écart monte à +17 à la fin du QT3, on a l'impression que personne ne panique de ce coté du terrain. Car en face, c'est avec le pied levé qu'on entame la dernière période. Ça se sent: Portland recolle, et revient à un point seulement du n°3 de saison régulière. Derrière l'écran, j'en tremble, et je me dis que vraiment, les Playoffs, c'est irréel. Brandon Roy et Wes Matthews mènent la charge. Un 3-points de Jason Kidd vient sortir Dallas de son trou, puis un autre de Jason Terry, et hop! on y recroit. La fin du match se jouera sur la ligne. Nowitzki rentrera tous ses lancers - 12/12 et 33 points - et Aldridge tous ses jump-shots. On est triste de voir Portland quitter l'avanture aussi tôt. Ils seraient passé contre les Lakers, contre San Antonio et même peut être contre OKC. Mais pas Dallas. Pas cette année. Heureusement. Victoire 103-96.
Pour les texans, l'aventure passe désormais par la Californie et le Staples Center. Une nouvelle série commence lundi contre les Lakers. Il va falloir tout mettre sur la table. Avec Caron Butler ?


Jb - Posterdunk

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