mercredi 16 mars 2011

What's going on ?

Le refrain des 4 Non Blondes illustre à la perfection la semaine des Knicks:


Y a-t-il un syndrome Pacers du côté de la Big Apple ? En effet NY est complètement bloqué contre cette équipe, notamment à cause de deux aspects précis de leur jeu:

Roy Hibbert et la grosse ambiance d'Indianapolis (à gauche)
Tout d'abord, la tactique. On sait que coach D'Antoni n'est pas fana des jeux placés et prenant plus de 12 secondes à réaliser. C'est pourquoi on ne voit que rarement les joueurs de New-York aller jusqu'à la fin des 24 secondes. Dès qu'ils ont un shoot, ils le prennent. Si c'est Stoud ou Melo qui sont en possession du cuir, ils feront ce qu'ils veulent en prenant bien sur l'avantage grâce à un simple block. Ronny Turiaf le fait à merveille. Peu importe qu'il soit démarqué, seul sous le panier, il ne touchera jamais la balle en attaque. Non, ses mains ne sont pas assez habiles. Il doit simplement monter porter un block sur le meneur ou le joueur qui sera sensé shooter. Cette technique marche bien avec certaines équipes, pourquoi cela ne fonctionne pas face à Indiana ? Les Pacers ne sont pas en forme, mais viennent de battre les Knicks à New York et à Indiana, coup sur coup. La réponse réside dans le cerveau des joueurs. Frank Vogel est un coach inexpérimenté, qui se repose sur l'indépendance de ses protégés. Tous sont capables de faire quelque chose de précis, et de le faire bien. Alors, quand il s'agit de tout faire ensemble, c'est bien plus simple. Cette nuit, la différence entre les deux équipes était flagrante. Même si le meneur de poche d'Indiana, Collison, montre parfois quelques signes de naïveté, les plans de jeux sont bien fournis, et tous les joueurs peuvent shooter. Il y a quand même quelques révélations dans l'effectif des marines et jaunes: Tyler Hansbrough, Josh McRoberts, Roy Hibbert ou Darren Collison étaient tous inconnus, ou si peu connus, avant le début de la saison. Le premier sort d'ailleurs ses deux meilleurs matchs en pro contre les Knicks (29 et 30 points), grâce à une bonne réussite en catch and shoot, et en sortie de pick and roll. Hibbert est candidat au titre de Meilleure Progression de l'Année, et Collison finit la nuit avec 24 points et 9 passes. Quant à McRoberts, il prouve que les blancs savent sauter.

Melo et la grosse ambiance d'Indianapolis (à droite)
Outre leur incapacité à fournir des plans de jeu suffisamment relevé afin de surprendre leurs adversaires, les Knicks font face à un autre problème: dans la transaction qui leur a permis d'acquérir Carmelo Anthony, ils ont perdu toute possibilité de rotation. Comment attirer une superstar dans son effectif ? En lourdant quelques tours de drafts et joueurs de suppléments. Seulement ? Non, il faut aussi se débarasser de quelques salaires gênants, et enfin de joueurs prometteurs. Voilà, vous avez la recette. Mais en agissant de telle sorte, vous vous passez d'un banc pour le reste de la saison. Indiana reprenait hier sans cesse 10 points d'avance quand New York jouait avec son banc - et cela inclut Turiaf, Mason, Jeffries, Walker... La preuve de la faiblesse de l'effectif se trouve aussi dans le cinq majeur: Landry Fields a été pomu titulaire, tout comme Shawne Williams (30 et 34 minutes à leur actif). Bien sûr qu'Indiana ne représente pas sur le long terme un danger en terme de concurrence pour la franchise New-Yorkaise, mais quand on parle de syndrôme Indiana, on parle de toutes ces équipes, basées sur la jeunesse, la cohésion et le partage équilibré des rôles. Il y en a quelques unes dans la ligue: Chicago, Boston, Denver, Dallas et San Antonio sont les meilleurs exemples. On sait alors qu'il reste un grand pas à franchir pour les Knicks, et il ne leur reste plus qu'à trouver un banc pour cela. On attend Chris Paul d'ici à 2012. Bonne ou mauvaise affaire ? À Donnie Walsh de voir ça.

By the way, Indiana remporte ce match 119-117 grâce à Danny Granger, si mal défendu par Shawne Williams qu'il a toute la place pour inscrire le panier décisif juste avant le buzzer. Le bon Danny, de retour de blessure, finit avec 26 points, Carmelo Anthony avec 29 points, et Stoud avec 21 points et 10 rebonds.

Pendant ce temps là, Chicago se pose en leader de la conférence Est avec une victoire 98 à 79 contre Washington. À noter, le triple double de JaVale McGee: 11 points, 12 rebonds et 12 contres.
Milwaukee s'écarte de plus en plus des Playoffs et du 8e spot de la conférence Est, avec une défaite lourde de conséquence sur le parquet d'Atlanta, 110-85.
Enfin, Dallas perd à Portland 104-101, enregistre son plus mauvais mois avec Dirk de la saison, et va devoir batailler ferme pour rester devant les Lakers.


Bonus track:

Jb - Posterdunk

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