vendredi 3 décembre 2010

L'Elu était de retour

Cette nuit on avait droit à un match lambda, entre une bonne équipe, Miami (11v.-9d.), et une équipe vraiment moyenne, Cleveland (7v.-10d.). Tout se passait dans la Q Arena des Cavaliers, et le match était retransmit par toutes les télés, du monde et d'Europe (TNT, ESPN, Orange Sport). Mais même si le spectacle ne promettait rien de bon, un seul évènement captivait les amateurs de la planète basket, le retour de James dans la salle qui l'a accueilli pendant 7 ans. 7 ans de joie en saison régulière, 7 ans de déception en Playoffs.
Les seules questions que les analystes se posaient avant le coup d'envoi étaient autour du public, de l'émotion de tous ceux qui se sentent trahis par leur ancienne gloire, de leur réaction pendant le match. Tous appelaient au calme, aux cris certes, mais au calme. C'est la NBA par ses journalistes qui avaient entamé le combat tôt la semaine dernière.
Perso, ça m'énerve. Ils voulaient que tout se passe bien, que la sécurité soit renforcée. Mais allez les gars, ça fait ch*** le basket en ce moment. Qui se plaignaient du public dans les 80s ou 90s ? Quand Reggie Miller prenait très cher à chaque fois qu'il jouait à NY ? Quand les Bulls hésitaient à rentrer sur le terrain de Detroit ? Maintenant, tout doit être consensuel, plat, et beau. C'est naze, et ça ressemble à rien. Comme ces fautes techniques pour un rien. Pffff...
Bon, j'ai donc regardé le match pour le public de Cleveland. En soutien avec eux. Après The Decision, "The King" avait lancé un message clair à ses coéquipiers des Cavs: "les gars, vous êtes vraiment nuls. Je me casse au soleil avec deux autres gars, on va un peu plus s'amuser." (en gros, ils l'ont pris comme ça). Et les fans étaient fait cocus, passez moi l'expression. Mo Williams, qui était très proche du "Chosen One" avant son départ, explique qu'ils ont coupé les ponts, que James ne donne jamais de nouvelles et que c'était comme si "votre ex venait à votre mariage."

Le match:
James pousse la provocation au maximum quand il joue avec le talc en le lançant en l'air, comme à son habitude, geste qui l'avait définit pendant ses années dans l'Ohio. Les fans chantent leur mépris, et le montrent à coup d'affiches et de t-shirts: Quitness (vs. Witness), Queen James (vs. King James), Lying King...
Dans les premières minutes, Cleveland pousse quelle que soit l'action de son équipe. Un rebond défensif ? Yeaaaah ! une balle perdu du Heat ? Yeaaaah ! Et comme ça pendant toute la première mi-temps. Je me suis régalé je pense 15 minutes sur les 24 premières, avec des mooves stylés (Hickson, Varejao, ou Wade et James de l'autre côté), et des équipes qui jouent tout pour la gagne. Mais voilà. LBJ connait ce parquet et après avoir raté trois shoots consécutifs, ils en plantent 4 et Miami met un 16-0 en 3 minutes 30. Ils passent devant logiquement. Et on peut déjà voir un nouvel effort tactique de Spoelstra. Il n'aligne que peu James et Wade ensembles, et cela est fort bénéfique pour Miami. Car chacun à leur tour ils portent la balle et le jeu du Heat. Efficace, car chacun est maître dans cette discipline. Et plus la mi-temps approche, et plus Miami s'envole. +12 +10 +12... Les Cavs font ce qu'ils peuvent mais leur jeu est trop brouillon et on a l'impression que Byron Scott compte énormément sur son banc. Peut-être trop, car Varejao, Williams et Hickson sont sur le banc pendant de longues minutes. Jamison, après deux bons shoots, s'enflamme un peu, et on lit dans ses yeux toute la rancoeur qu'il a pour James. Lui qui était venu en milieu d'année dernière pour gagner quelque chose, et le faire avec LBJ. Trois air-balls, et deux tirs longue distance très courts.
Pendant toute la deuxième mi-temps, on prend les mêmes et on recommence. Le Heat profite d'une baisse de régime du public pour les enfoncer encore plus. Les Cavs paraissent vraiment résilient, sans capacité à rebondir, ou à se révolter pour au moins sauver la face. Ils acceptent leur sort (il fallait s'y attendre) et le match ne ressemble plus à rien.
Wade: 22 points, 9 rebonds, 9 passes
James:
38 points, 8 passes
Bosh:
15 points, 5 rebonds
Mo Williams: 11 points, 6 passes

Gibson:
21 points, 4 rebonds

score final: 128-90


l'autre match:
Phoenix bat Golden State à Oakland, dans un match qui illustre la lutte que vont se livrer les deux équipes pour les Playoffs à venir. Je pense qu'une huitième place peut se jouer entre ces deux franchises. Et Phoenix gagne à l'extérieur, grace à 13 points et 16 passes de Nash, 25 points de Richardson et 24 de Grant Hill (9/11).
En face, Monta Ellis finit avec 38 points et 7 passes, et il a joué 48 minutes. C'est à dire qu'il ne s'est jamais assis sur le banc. Ils doit être plus qu'usé. David Lee, qui revient de blessure, termine avec 25 points, 8 rebonds et 5 passes. En ce moment, c'est Steph Curry qui inquiète, ses performances sont à la baisse. Cette nuit, 9 points et 7 passes en 35 minutes. Plutôt faible pour un joueur de ce calibre.

Score final: 107-101

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