mercredi 23 juin 2010


Free-Agent cet été, Carlos Boozer semble bien sur le départ. Né en Allemagne, éduqué en Alaska, sortant de l'Université de Duke, champion universitaire 2001, champion olympique 2008 avec les USA, au CV bien rempli, l'intérieur reste sur une dernière expérience d'agent libre déconcertante. Drafté par Cleveland en 2002, 34e choix (2e tour), il reste deux ans dans l'Ohio, accompagnant notamment LeBron James à ses débuts. Sa deuxième année est excellente, rendant des stats impressionnantes (15.5 points, 11.4 rebonds). Son contrat se terminant, les Cavs ont le choix: laisser Boozer devenir "restricted Free Agent" (joueur qui va re-signer un contrat plus élevé avec son équipe) ou le prolonger d'un an avec son contrat de débutant (695 000 $ l'année). Alors que les Cavs annoncent avoir trouvé un terrain d'entente avec le joueur et son agent, autour d'un salaire de 39 millions de $ sur 6 ans, ils permettent au joueur de se libérer de son contrat, dans l'optique d'une nouvelle signature. Pendant cette courte période, les enchères ont eu le temps d'évoluer. Désormais libre de tout contrat, plusieurs équipes luttent pour le récupérer. Utah accueillera le joueur après deux semaines de tractations, proposant une rémunération de 70 millions de $ sur 6 ans, offre avec laquelle les Cavs de Cleveland, déjà occupés avec LeBron, ne peuvent rivaliser.

Aujourd'hui, le All-Star a encore le choix. A bientôt 29 ans, sa rage de vaincre, sa volonté d'aller toujours plus loin, renforcées par une ambition folle, le poussent à chercher ailleurs. Sa relation avec l'un des tous meilleurs meneurs de jeu de la NBA (Deron Williams) n'a guère évoluée, étant même reconnue par les analystes comme la meilleure sur le continent. Mais cette année, certaines limites lui sont apparues. On le dit vieillissant, on le décrit comme le partenaire idéal et non comme le leader qu'il espère être. Les "scouts" (observateurs) l'annoncent à coup sûr avec un "franchise player" dans une équipe au cap salarial très élevé. Chicago et Miami apparaissent ainsi comme les deux franchises les plus à même de l'accueillir cet été. Pour le Heat de Miami, il faudrait pour cela convaincre D.Wade de rester en Floride. Pour Chicago, il faudrait aussi attirer un autre joueur de gros, très gros calibre (cf. article du 22 juin). Et pour Boozer alors ? Carlos se concentrera sur ses objectifs de titres, et fera ce qu'il faudra afin d'être enfin champion. Mais si Carlos Boozer se dirige vers l'aéroport, le Jazz d'Utah fait tout pour le retenir. Même son coéquipier D-Will, qui serait ainsi fortement touché par un départ de son intérieur, y va de ses phrases encourageantes. Sans pour l'instant beaucoup de succès.

Jb - P&R

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